© Hepatotansplant Bruxelles-Brussel et UCL Saint-Luc, UTRAGENDO, 2012
Vestibulum | Sed vulputate
Texte de remerciement au nom des patients (2)
- Vous avez toujours mis le patient et son entourage au centre de vos préoccupations, et bien avant que la loi belge ne formule en 2002 les droits des patients, vous les aviez largement anticipés et débordés.
- Votre démarche thérapeutique ne s’est jamais fondée sur votre intuition médicale première, elle se mettait d’abord à l’écoute du patient et de son entourage. Par un dialogue vrai dans lequel le patient et ses proches se sentaient compris et reconnus, vous vous assuriez de la pertinence de votre diagnostic, vous ancriez simultanément dans leur esprit que vous feriez route avec eux, que vous ne les abandonneriez pas, induisant par le fait même dans vos interlocuteurs la sérénité confiante et le regain d’optimisme indispensables pour aborder la transplantation et les traitements subséquents. Vous connaissez vos patients… sur le bout des doigts et nombreux sont ceux qui ont été d’abord étonnés puis admiratifs de voir combien vous restiez au courant de leur suivi, même s’ils n’étaient pas passés récemment en consultation chez vous mais chez un autre membre de votre équipe.
- En consultation auprès de vous, chacun est reçu avec ses questions ; pédagogue né, vous prenez le temps de répondre à toutes les questions et d’expliquer clairement les choses sans aucun jargon, en vous assurant que vos vis-à-vis vous ont bien compris.
- Durant les transplantations, vous acceptez que les familles téléphonent pour avoir des nouvelles car vous connaissez les inévitables craintes des proches ;
- Le nombre de familles à qui vous avez dit : « Je fais pour lui (elle) comme pour quelqu’un de ma famille » indique combien vous mettiez un engagement inouï à sauver chacun(e).
Vos propos, souvent pleins d’encouragements, touchaient au plus profond leurs destinataires et enclenchaient en eux un mouvement irrépressible d’espérance lié à cette fraternité déclarée qui permet de tout endurer, de tout traverser, y compris les attentes les plus longues et les plus lourdes. - Vous, de même que votre équipe, avez toujours misé sur l’intelligence et la solidarité des personnes que vous aviez en face de vous : vous avez toujours visé le soin global du patient : en soignant un patient, vous vouliez bien sûr le remettre dans un état de santé qui lui permette de reprendre sa vie en main mais vous vouliez aussi intégrer son entourage dans le processus de guérison : vous remettiez les malades sur pied et les rétablissiez dans leurs capacités globales : vous rendiez ainsi à eux-mêmes et à la société, des hommes, des femmes, des familles, des parents, des amis, des professionnels actifs et utiles, bref vous faisiez renaître du tout au tout des êtres en tous points vivants, permettant au geste du donneur de se révéler dans son envergure et dans sa plénitude.
- Les cas les plus désespérés eux-mêmes, vous les preniez en charge. Parce que vous assumiez le risque de l’échec tout en faisant l’impossible pour éviter les revers, vous avez souvent soustrait à la mort des vies qui n’auraient sans doute pas été sauvées ailleurs. Des patients refusés dans d’autres cliniques ont ainsi trouvé réconfort, espoir et salut auprès de vous.
- On pourrait ainsi multiplier à l’infini les exemples. Si vous preniez soin individuellement des patients, vous veilliez aussi à ce qu’ils se soutiennent entre eux, conscient qu’un patient en attente de transplantation voyant un greffé bien portant serait réconforté d’avoir, sous les yeux, la preuve vivante que la transplantation est une réussite.
Suite